Sur invitation de Familles Solidaires, à l’origine de ce projet ouvert en 2022, nous avons visité cette colocation qui accueille huit résident·e·s. Nous étions accompagné·e·s par Bernadette Paul-Cornu, co-dirigeante du groupe associatif.
Denis : « Ce qui m’a marqué, c’est l’atmosphère neutre des lieux. On n’a pas l’impression d’entrer dans un établissement médico-social. »
Aline : « J’ai aussi été surprise par la discrétion du bâtiment. Rien n’indique la présence d’une colocation Alzheimer, et les logements se fondent dans l’ensemble architectural. »
L’une des caractéristiques marquantes est le jardin sensoriel. Aménagé en forme de 8, il permet aux résident·e·s de se promener en toute sécurité tout en étant ouvert sur la rue. Denis nous partage son sentiment : « On a vraiment l’impression d’être chez nous. » En effet, nous avons tou·te·s ressenti que nous étions reçu·e·s dans un appartement partagé entre ami·e·s.
La sérénité et la joie de vivre des résident·e·s étaient palpables : nous les avons retrouvé·e·s autour d’une table, jouant à un jeu de société animé par une bénévole. La pièce principale, spacieuse, permet les déplacements faciles, y compris en fauteuil roulant. Un coin salon avec une télévision est à disposition, et une résidente regardait un programme paisiblement, comme chez elle.
La cuisine ouverte permet aux résident·e·s de participer à la préparation des repas. L’épluchage des légumes est d’ailleurs une activité particulièrement appréciée. L’îlot central ajoute une touche conviviale à cet espace, et les repas sont confectionnés sur place, les menus étant choisis en concertation avec les résident·e·s.
Nous avons pu constater le professionnalisme des équipes, qui assurent un accompagnement bienveillant tout au long de la journée, ainsi qu’une surveillance discrète durant la nuit. Le matériel médical, bien que présent, est soigneusement dissimulé, permettant de préserver l’aspect chaleureux de l’appartement.
Nous avons également été surpris par la diversité des activités proposées : qu’elles soient sensorielles (comme la méthode Snoezelen), culturelles, voire « sportives », certaines sont même organisées à l’extérieur de l’établissement. Tout est pensé pour le bien-être physique et moral des résident·e·s, sans oublier bien sûr l’attention particulière portée à leurs besoins médicaux, notamment la gestion des prescriptions.
La participation active des bénévoles et l’implication généreuse des familles jouent un rôle clé dans la réussite de ce projet. L’intégration de la colocation au sein d’un immeuble résidentiel classique favorise également les liens sociaux, avec des activités partagées comme l’entretien du jardin ou la fête des voisin·e·s, créant des moments conviviaux typiques de tout immeuble « normal ».
Un moment marquant de notre visite fut la découverte de la fameuse cabine de train. Ce dispositif transporte littéralement les résident·e·s dans un univers de voyage en train, où ils peuvent choisir leur destination thématique. Pour rendre l’expérience encore plus réelle, une auxiliaire de vie joue le rôle du contrôleur, allant jusqu’à vérifier les billets et offrir une boisson, recréant ainsi l’ambiance d’un vrai voyage.
Les chambres, quant à elles, sont entièrement personnalisées par chaque occupant·e, avec des objets et photos personnels, apportant une touche émouvante à ces espaces intimes. La sécurité n’est pas négligée, avec des dispositifs comme des capteurs pour prévenir les chutes et du matériel de soins soigneusement dissimulé dans des placards.
Si vous souhaitez en savoir plus sur Familles Solidaires, je vous invite à consulter leur site dédié à cette maison : https://investir.familles-solidaires.com/projet/une-colocation-pour-des-malades-alzheimer/
Vous pouvez également visionner leurs vidéos, dont celle-ci :
Reporters : Denis F. et Aline T.